C'est l'histoire d'un villageois...
C'est l'histoire d'un villageois comme les autres. Il menait et avait toujours mené une vie parfaitement normale, une vie comme les autres. Ses Amis l'aimaient et il aimait ses Amis. Sa famille l'aimait et il aimait sa famille. Il n'était pas particulièrement travailleur, il n'était pas particulièrement feignant. Sa vie suivait son cours.
Puis il rencontra une princesse. Une princesse d'une beauté si pure que le Soleil lui-même réapparaissait de derrière les nuages pour contempler son visage. Le villageois s'éprit tout de suite de la belle princesse, et voulut lui parler.
Il savait qu'elle était amoureuse du prince, mais il voulait lui parler. Juste lui parler. Pour qu'elle sache qu'il existe, pour qu'elle sache qui il était. Il essaya alors de passer le plus souvent possible près d'elle, pour qu'elle le remarque. Puis ils commencèrent à s'adresser la parole.
Peu à peu, tous deux se rapprochèrent. De temps à autres, ils s'échangeaient des sourires, parlaient de choses et d'autres, chacun d'eux montrant un réel intérêt à ce que l'autre disait. Parfois même, ils se voyaient juste tous les deux, où ils avaient tout leur temps pour faire connaissance. Si seulement il n'y avait pas le prince...
Le villageois voulait revoir la princesse encore et encore. Il espérait qu'il pourrait continuer à la voir toujours. Un jour, alors qu'il pensait justement à elle, la princesse lui dit qu'elle voulait le voir. Le coeur du villageois bondit alors dans sa poitrine. Elle voulait le voir... Peut-être qu'elle était tombée amoureuse de lui...
Ils se revirent donc. Ils s'échangèrent à nouveau des sourires, parlèrent encore de choses et d'autres, et passionnément se regardaient. Le prince était sorti de l'esprit du villageois. Le prince était loin, lui était ici, avec la princesse, et c'était elle qui avait voulu le voir. Lui la voyait tous les jours, et lui allait continuer de la voir.
Mais la princesse était amoureuse du prince, et le villageois n'épousa jamais la princesse. Il ne vécut heureux ni n'eut d'enfant avec elle. Sa vie poursuivit son cours, paisiblement, calmement, ne quittant son lit que pour y revenir à la fin de la crue.